Halcyon Maps : le bestiaire graphique des exoplanètes
Deux posters en particulier retiennent notre attention en offrant un aperçu à peine stylisé de ce à quoi ressemblerait notre voisinage galactique. Le premier, le « Zoo des Exoplanètes » affiche à lui seul combien la diversité entre ces corps est marquée ; il y en a de toutes les tailles et couleurs, par rapport à leur masse ou à leur composition chimique ! D’un bord du cadre à l’autre, on retrouve de fait des géantes de gaz ou de glace, variant en teinte du bleu cyan pour les plus froides jusqu’aux mélanges de jaune pour les intermédiaires et aux teintes de rouge pour les plus chaudes, les plus petites disposant d’une atmosphère sulfurée ; d’autres planètes malchanceuses ayant vu leur enveloppe arrachée et leur surface se cristalliser en un enfer de lave ; certaines encore recouvertes d’eau liquide avec un océan global.
Dans son souci de réalisme, Martin a inclus des planètes atypiques et notables de par leurs caractéristiques, telles que Proxima b (la super-Terre présumément la plus proche de nous), Kepler 70b (peut-être la plus chaude jamais découverte) ou TrES 2b (la plus sombre que l’on connaisse, réfléchissant moins d’un pourcent de sa lumière incidente).
Martin Vargic est slovaque et amateur d’espace à ses heures perdues, mais est connu pour les infographies nombreuses et remarquables qu’il publie et vend par le biais de son site Halcyon Maps ainsi que par la parution d’un livre visuel intitulé le « Curieux Compendium Cosmique ». Son attrait pour l’étude du ciel, et un talent indéniable, l’ont amenés à documenter les corps extrasolaires et à les représenter à un degré de détail inouï. Avec sa patte artistique, il s’atèle à disposer côte à côte les exoplanètes dont il fait le sujet de son travail, en fonction de la chaleur reçue par leur étoile hôte, donc de leur température, et de leur taille relative estimée. Tout ceci en se basant sur des données scientifiques que le graphiste s’est appropriées ou dont il s’est servies le plus fidèlement possible.
Autant dire que Martin aura eu du pain sur la planche : sans compter le temps considérable consacré à ce travail, il a échantillonné un panel très élargi et varié d’exoplanètes parmi les 5600 confirmées à ce jour dans plus de 4000 systèmes solaires en dehors du nôtre.
La deuxième infographie de Martin, « Exoplanètes Glacées et telluriques« , est similaire mais comme son titre l’indique, elle présente autour de 900 exoplanètes composées de roches ou de glace selon les mêmes critères qu’auparavant. Le regard se promène des corps plongés dans le froid jusqu’à ceux écorchés vifs, la plupart appartenant à la classe des super-Terres dont la taille est estimée à plusieurs fois celle de notre planète. Il est consternant de se figurer que beaucoup de planètes ici se situent dans la zone habitable de leur planètes et/ou abritent de l’eau à l’état liquide, suggérant qu’au moins une vie primitive et microbienne s’y serait développée.
Outre ces fabuleuses infographies, Martin n’en est pas à ses premiers jets puisqu’il en a publiées bien d’autres par le passé ! Dans une thématique spatiale et scientifique, on notera son « Monde des Eléments« , illustration pertinente du tableau périodique des éléments, son « Voyage dans l’Espace extra-atmosphérique » qui stratifie l’atmosphère et les activités humaines ou naturelles s’y déroulant, ou encore une poignée de « Curieuses Comparaisons Cosmiques » qui opposent des corps célestes avec des faits et grandeurs intéressants.
Pour en savoir plus et poursuivre votre aventure envoutante dans les fresques de Martin, n’hésitez pas à consulter son site Halcyon Maps, les pages explicatives consacrées respectivement au poster du Zoo des Exoplanètes et celui des Planètes Rocheuses et Glacées (en n’oubliant pas d’admirer les infographies en plein écran dans un nouvel onglet ou en les téléchargeant), ainsi que les articles associés écrits par Nathalie Mayer pour Futura, Evan Cough pour Universe Today ou Kelly Whitt pour EarthSky !