Soyouz-5 ne volera pas en 2023
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 30 janvier 2023, Dmitri Baranov, directeur général du RSC ou RKT Progress (le principal centre de production aérospatial de Russie et l’entreprise chargée de construire les Soyouz, basée à Samara), a déclaré que le lanceur Soyouz-5, dont le premier vol était alors prévu pour le 4è trimestre de cette année, ne serait pas inauguré avant 2024. Selon lui, les coques des réservoirs de la fusée seraient actuellement en cours de fabrication en vue de prochains tirs statiques et les éléments qui composeront l’exemplaire du lanceur, à savoir les moteurs et les système de contrôle ou de télémétrie, seront produits durant les 2è et 3è trimestres, avant que celui-ci ne commence à être assemblé vers la fin 2023 pour être prêt à la fin 2024, où la date de son lancement sera décidée. Ce report pourrait également être dû au retard pris dans l’aménagement du pas de tir 45/1 au cosmodrome de Baïkonour, anciennement utilisé pour le lancement de Zenit.
Soyouz-5 fait partie du plan de renouvellement voulu par la Russie au sein de son parc de son lanceurs. Lanceur intermédiaire, censé notamment complémenter Angara, palier la perte de Zenit au vu de la dégradation des relations avec l’Ukraine ainsi que le refus du Kazakhstan de voir l’usage d’ergols hypergoliques toxiques à Baïkonour concernant Proton, il sera censé fournir une offre attractive au marché international. Soyouz-5 pourra délivrer 17 tonnes de charge utile en orbite basse, et son premier étage sera réutilisé en prévision d’itérations futures en lanceurs lourds. Il est de même prévu à l’avenir qu’il transporte Oriol, le projet de vaisseau habité russe replaçant Soyouz, afin de desservir l’orbite basse (vers l’ISS ou la station russe ROSS) voire la Lune.